Pour mieux répondre aux besoins des usagers, le gouvernement projette pour 2022 la réforme publique de l’Audiovisuel. Deux Chaînes que nous avons suivies presque tous les jours vont faire leur révérence et feront place à des chaînes de télévision plus consacrées aux programmes de réseau d’Outremer 1ères. Le Gouvernement français, par le biais des services du Premier ministre, Édouard Philippe, confirme la suppression de France Ô et de France 4 pour mieux représenter les territoires et les habitants ultramarins, mais également pour un portail numérique plus enrichi. Comment vivent ces chaînes au détriment de l‘Outremer ? Et quels en sont vraiment les enjeux d’un tel changement pour l’audiovisuel public ?
France Ô : une lutte acharnée
Après la suppression de France 4 de nos écrans télévisés, le tour est maintenant venu pour France Ô de faire ses adieux et de faire sa valise. Diffusée sur la TNT après RFO SAP en 2005, France Ô a toujours connu une faible audience par rapport aux autres chaînes nationales. En effet, la chaîne du canal 19 sera remise au CSA en 2020 et sera réattribuée à une entreprise qui fera un peu plus de chiffres d’affaires. Les programmes traitant l’Outremer seront ainsi proposés aux Chaînes France 2 et France 3. La décision oppose la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte ainsi qu’un collectif signant une pétition (60 000 signatures) revendiquant le maintien de la chaîne sur TNT, en dénonçant en même temps le manque de respect et d’ambitions des Ultramarins.
France Ô : une suppression forcée
Malgré l’insistance des militants pour la revendication du maintien de la chaîne France Ô, le gouvernement ne semble pas renoncer à son projet. Avec une valeur de plus de 150 millions d’Euros, la consécration de la chaîne avec un faible audimat sera le levier d’une réforme de l’audiovisuel public français. En effet, pour 2019, les économies à réaliser atteindront les 35 millions et les 25 millions seront à la charge de France Télévisions. En 2020, l’Audiovisuel public devra investir 190 millions d’euros (160 millions d’euros pour France Télévisions, 20 millions pour Radio France et 10 millions pour les autres groupes de l’audiovisuel comme TV5 Monde, Arte, etc.). Pour atteindre ce but, les groupes sont fortement sollicités à maintenir les investissements dans la création et de multiplier la programmation régionale.
