Nos écrans présentent-ils des dangers pour nos progénitures ? Ils apparaissent en tout cas bien trop tôt chez les plus jeunes selon des experts et pourraient avoir des conséquences particulièrement néfastes.
Les recommandations d’un pédopsychiatre
Invité dans Morandini Live ce mercredi 12 septembre, le Docteur Gilles-Marie Valet, psychiatre et pédopsychiatre, a livré son regard sur ce sujet. Il évoque par exemple une « augmentation du trouble d’apprentissage » liée aux écrans, tout en soulignant la recrudescence de tout-petits « repliés » sur eux-mêmes, victimes d’un retard dans le »développement du langage ». La cause de ces maux ? Les écrans sollicitent uniquement la vision et l’audition, au détriment des trois autres sens. Les petits garçons et petites filles ne doivent pas être exposés aux écrans avant 3 ans selon le Docteur Gilles-Marie Valet. Dés la maternelle, leurs parents peuvent leur proposer une tablette tactile, qui implique une approche interactive. Les jeux vidéos quant à eux sont déconseillés avant l’âge de 6 ans. Le Docteur fustige la « nounou scélérate », qui est à proscrire chaque matin.
Les points importants du rapport
Le 11 septembre, l’Inserm a dévoilé des données issues du suivi de plus de 18 000 enfants nés en France en 2011. On y apprend notamment qu’un enfant sur deux regarde pour la première fois la télévision avant 18 mois. Les tout-petits sont chaque jour devant la télévision dans la moitié des foyers « de niveau bac +2 ou plus », alors que ce phénomène a été constaté dans quatre foyers sur cinq « de niveau d’études inférieur au bac ». Les comportements sont-ils voués à changer ? Rien n’est moins sûr, à en croire les efforts entrepris par les producteurs de contenus. Selon le consultant en médias Christophe Erbes, « toute une partie du business [audiovisuel] est orientée vers les enfants de 0 à 3 ans », à l’image de la chaîne israélienne BabyTV.
