Antoine Griezmann et ses partenaires ont débuté leur Coupe du Monde 2018 par une victoire. Mais la manière n’y était pas. L’attaquant des Bleus est particulièrement dans le collimateur des observateurs, d’une part car il est censé tirer l’équipe vers le haut, d’autre part car il s’est distingué récemment hors terrain à quelques heures du début de la compétition.
Le jeudi 14 juin au soir, Movistar a diffusé la décision du leader de l’équipe de France. Il a tranché et choisi de rester à l’Atletico Madrid, alors que le FC Barcelone le courtisait. Si cette décision n’est pas choquante sur le fond, elle laisse à désirer sur la forme…et sur le plan du timing ! Cette problématique a en effet pollué les conférences de presse d’Hugo Lloris et de ses partenaires ses derniers jours et il est très probable que le natif de Maçon ait aussi été perturbé par les multiples questions à ce sujet. Malheureusement, cette annonce a été suivie d’un match plus que chaotique du joueur de l’Atletico, quand bien même il ait transformé un pénalty en seconde période.
“Il n’est pas bon. Je ne sais même pas où il a joué.” C’est l’avis sans concession de Christophe Dugarry sur le joueur tricolore, peu de temps après France Australie. Avant le match, un autre commentateur du groupe BFM redoutait l’impact de la vidéo Movistar d’Antoine Griezmann sur ses performances et son image. “S’il rate sa compétition, il va en prendre pour son grade” a lancé l’ancien milieu monégasque Jérome Rothen. « Je trouve que le timing est absolument catastrophique », a quant à lui renchérit Jean-Michel Larqué.
Même son de cloche pour Eric Di Meco, craignant que l’attaquant devienne davantage une coqueluche des réseaux sociaux qu’une star sur le terrain : « C’est le joueur le plus populaire, le gendre idéal. Le mieux est l’ennemi du bien. Mais j’ai peur qu’il devienne un petit con comme les autres. Et je ne veux pas ça ! » a déclaré le consultant.
Certes, la compétition n’en est qu’à ses balbutiements. Ceci étant, l’utilisation des médias et en l’occurrence de la télévision pour évoquer son avenir personnel interroge grandement, alors qu’il est nécessaire de mettre en avant la force collective d’un groupe à cette période. Ce samedi, Antoine Griezmann a été le premier attaquant à être sorti par le sélectionneur, une grande surprise pour la planète foot. Un simple choix tactique ? Ou faut-il aussi y voir un message envoyé par son sélectionneur a son leader, qui a jusqu’à présent dans ce Mondial a davantage fait le buzz pour son story telling que pour ses prouesses sur le rectangle vert ?
